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Glyphosate Une part des députés LREM ne veut pas « refaire le match » à l'Assemblée

Plusieurs députés de la majorité, qui avaient réclamé en vain en mai de graver dans la loi la sortie du glyphosate en 2021, ont affirmé jeudi qu'ils n'entendaient pas « refaire le match », avec le retour du projet de loi agriculture et alimentation à l'Assemblée.

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Leur amendement, rejeté au printemps, « a contribué à ce que le débat politique se porte sur les concrétisations de cet engagement présidentiel, réaffirmé depuis », a souligné jeudi dans l'hémicycle Matthieu Orphelin. Il est l'un des fers de lance du combat contre cet herbicide jugé « cancérigène probable » par l'Organisation mondiale de la santé, avec une quarantaine d'autres « marcheurs ». Dix autres députés LREM, François-Michel Lambert en tête, ont cependant déposé pour cette nouvelle lecture du projet de loi un amendement pour faire interdire cette substance, principe actif du Roundup de Monsanto, « à compter du 1er juillet 2021 ».

Matthieu Orphelin a expliqué lui ne pas vouloir « refaire le match », mettant en avant « les avancées obtenues », dont un plan d'actions « avec des mesures nouvelles et emblématiques », tout en saluant le travail accompli sur ce sujet par l'ex-ministre de l'environnement Nicolas Hulot, dont il est un proche.

Appuyé par une tribune des membres LREM de la commission du Développement durable, il a néanmoins promis qu'en cas d'absence d'avancées, une proposition de loi serait déposée.

Ex-président du groupe LREM, Richard Ferrand avait proposé en juin la constitution d'une mission parlementaire sur le glyphosate, pour « s'assurer de la progression des travaux nécessaires » afin de trouver des alternatives à cet herbicide. Elle devrait débuter ses travaux le 27 septembre, selon une source parlementaire.

De son côté, l'ex-ministre socialiste de l'écologie Delphine Batho (aujourd'hui non-inscrite) a exhorté ses collègues à « voter l'interdiction du glyphosate », déplorant une méthode « factice » du gouvernement qui fait « porter le fardeau des pesticides et du glyphosate au monde agricole ». L'élue des Deux-Sèvres, qui défendra un amendement sur ce sujet, a ajouté que dans le combat sur les néonicotinoïdes, ces insecticides « tueurs d'abeilles », « on a entendu les mêmes arguments », notant qu'aujourd'hui avec leur interdiction en France « tous se réjouissent ».

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